Il s’agit d’une particule qui renforce une idée d’antériorité, de crainte ou d’inégalité. À ne pas confondre avec le “ne” négatif employé seul (exemple: Je ne peux vous répondre.)
Le “ne” explétif est un indice de langue soutenue. Il s’emploie:
1. Après certaines conjonctions
avant que, à moins que
Exemples: Travailler avant qu’il ne soit trop tard. Je sortirai ce soir à moins qu’il ne pleuve.
2. Après les expressions de crainte ou d’empêchement
– Les conjonctions de crainte que, de peur que
– Les verbes craindre que, avoir peur que, redouter que, trembler que, empêcher que, éviter que
Exemples: Je crains que vous ne soyez fatiguée après ce long voyage. L’hôtesse de l’air répète les consignes de sécurité pour éviter que les passagers ne les oublient.
3. Devant un verbe, après une comparaison d’inégalité (plus, moins, autre) (“ne” renforce l’idée d’inégalité)
Exemples: Vous parlez plus que vous n’agissez. Elle se dissipe beaucoup moins qu’on ne le croit.
4. Après les adverbes de doute et de négation employés à la forme négative pour exprimer une idée positive.
Exemples: Je ne doute pas que vous ne fassiez des progrès. Nul doute qu’elle n’ait compris (il est certain qu’elle a compris.). Vous ne niez pas que vous n’ayez déjà vu l’assassin présumé.
Exercise
Sélectionnez la bonne réponse dans les menus des phrases ci-dessous
Je dispose de beaucoup moins de temps
Son mari est un impulsif, je crains qu’il ne soit
Il veut changer de voiture, de peur que
Nous irons ce soir au restaurant chinois à moins que
L’inspecteur de police ne doute pas que le notaire
Il y aura un conflit dans les prochaines années à moins que
Sortez, avant que
Ne doutez-vous pas, si l’inflation est jugulée qu’une récession
Le contrebandier a franchi la frontière sans que le douanier