French conversation – French text to discuss – Vocabulary building in French
Exercise: Explain and find synonyms of the words and expressions in green below
«Je ne suis pas un matheux.» Qui n’a jamais entendu un collègue, un membre de sa famille ou un camarade de classe lancer cette affirmation, souvent suivie d’explications du genre «mon cerveau n’est tout simplement pas fait pour les maths»?
Cette croyance largement répandue selon laquelle certains d’entre nous sont nés avec un esprit matheux et d’autres non est pourtant une idée fausse et dangereuse qui pénalise les enfants dans leur parcours scolaire et académique, écrivent Miles Kimball et Noah Smith, respectivement professeurs d’économie et de finances, sur le site Quartz.
Bien sûr, il y a comme dans beaucoup de domaines une petite part de génétique en jeu: vous aurez beau vous entraîner toute votre vie, vous n’atteindrez jamais le niveau d’Albert Einstein ou du mathématicien surdoué Terence Tao dans cette matière. Mais personne n’a besoin d’atteindre ce niveau-là.
En revanche, pour ce qui est du niveau de mathématiques requis pour les examens et tests académiques, tout ce dont vous avez besoin est de travail, de préparation et de confiance en vous. […] L’idée selon laquelle les capacités en mathématiques ne peuvent changer est donc une prophétie auto réalisatrice.»
Ce genre de croyance n’est sans doute pas étranger à l’apparition de préjugés tenaces comme celui concernant le niveau supposément plus faible des filles en mathématiques, que certains professeurs intériorisent eux-mêmes. Plus généralement, l’idée selon laquelle l’intelligence serait principalement génétique a été démontée dans de nombreuses études.
En 2007, des chercheurs en psychologie de l’université de Columbia ont montré que les étudiants convaincus que l’intelligence n’était pas figée et pouvait s’améliorer avaient de meilleures notes, et qu’en convaincant des étudiants pauvres et issus des minorités que l’intelligence est hautement malléable et peut être développée par le travail, ceux-ci travaillent plus et ont de meilleures notes.
Source: slate.fr