1) La ville des lumières
2) La ville des Lumières
La Villa Lumière
Elle est le dernier témoin, à Lyon, de la formidable réussite industrielle d’Antoine Lumière et de ses deux fils aînés, Auguste et Louis, inventeurs du Cinématographe. Celle qui abrite désormais le Musée Lumière, rappelle l’impressionnante ascension sociale de cet autodidacte aventureux jusqu’à l’excès, artiste et bon vivant, incarnation de la figure du « self-made man » qui a tant inspiré le cinéma.
Fortune faite, Antoine se met à dépenser sans compter afin d’assouvir sa passion pour la pierre et l’architecture. En 1891, à la Ciotat, il achète 90 hectares de terrain à vignes et fait construire un véritable palais de quarante pièces. En 1896, c’est à Evian-les-Bains qu’il achète une vaste villa qu’il transforme en château (et qui abrite aujourd’hui l’Hôtel de ville). En 1898, au Cap-d’Ail, près de Monaco, il fait bâtir trois villas monumentales qui dominent la mer. En 1899, enfin, à Lyon, il lance la construction de la demeure qui, face à celle de ses deux fils, doit témoigner de sa réussite et de ses goûts artistiques. Mais cette folie des grandeurs a un coût : Antoine vend les actions de la société anonyme Lumière dont les créanciers menacent l’existence et il faudra que les deux frères écartent leur père de la direction des affaires.
Auguste Lumière écrira dans ses mémoires : “Mon père avait la maladie de la pierre invétérée… Grisé par le succès de notre entreprise, il fit bientôt l’acquisition d’une propriété à La Ciotat, sur laquelle il construisit une grande et belle villa, puis créa un vignoble avec des caves monumentales ; il éleva encore d’autres constructions à Evian, à la Turbie et enfin à Monplaisir…”.
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